Boomers : Une génération avantagée par un système qui ne tient plus debout
- Aboubacar Moussa Konate

- 28 août
- 3 min de lecture
Introduction
Pendant des décennies, les « baby-boomers » (nés entre 1946 et 1964) ont surfé sur une vague de prospérité économique sans précédent. Immobilier accessible, emplois stables, salaires en croissance, retraites confortables : ils ont bénéficié d’un système construit après-guerre, pensé pour durer… mais qui aujourd’hui s’essouffle.La question qui fâche : est-ce un hasard si la génération suivante peine à s’en sortir, alors que leurs aînés profitent encore d’acquis sociaux et financiers quasi introuvables pour un jeune aujourd’hui ?

1. Le Jackpot Immobilier
Les boomers ont acheté leurs maisons dans les années 70-80 pour des prix dérisoires.
Exemple : une maison qui valait 50 000 francs français (≈ 7 500 €) dans les années 70 se revend aujourd’hui plus de 300 000 €.
Résultat : patrimoine multiplié par 20 ou 30, sans effort particulier.Pendant ce temps, les jeunes générations doivent s’endetter sur 25 à 30 ans, avec des taux bancaires en hausse et des prix immobiliers déconnectés de leurs salaires.
2. L’Âge d’Or de l’Emploi
CDI quasi garanti à la sortie de l’école.
Croissance économique forte, plein emploi.
Les carrières étaient linéaires : on montait les échelons, on gardait la même boîte 20 ans.Aujourd’hui ?
Contrats précaires, freelance imposé, chômage structurel, reconversions obligatoires.
Le marché du travail n’a plus rien à voir : la stabilité est un luxe rare.

3. Retraites : la grande injustice
Les boomers partent (ou sont déjà partis) avec des retraites calculées sur leurs 25 meilleures années (voire leurs 10 meilleures années avant la réforme).
Montants souvent confortables, parfois supérieurs aux salaires actuels des jeunes diplômés.
Pour les générations X, Y et Z : retraites reculées, montants rabotés, incertitudes croissantes.

4. Une dette laissée aux suivants
Les boomers ont profité d’un État-providence généreux, financé par une dette publique qui explose aujourd’hui.
Ils ont reçu, mais qui paie maintenant ? Les générations futures.
Résultat : impôts plus lourds, services publics sous pression, et un système de santé/éducation en crise.

5. Faut-il accuser ou comprendre ?
⚠️ Attention : ce n’est pas une guerre des générations. Les boomers n’ont pas « volé » leur confort, ils ont simplement profité d’un contexte historique exceptionnel (reconstruction, croissance, baby-boom, État protecteur).Mais le problème est clair : le système qui les a portés n’est plus soutenable aujourd’hui.

Conclusion : Et maintenant ?
Le système craque. Les jeunes générations ne peuvent plus espérer la même trajectoire :
Immobilier inaccessible,
Emploi précaire,
Retraites incertaines,
Dette accumulée.
La vraie question n’est pas de se plaindre, mais de réinventer un modèle. Les générations X, Y et Z devront apprendre à créer de la valeur autrement : entrepreneuriat, investissements intelligents, indépendance financière.
Parce que compter sur le système… c’est déjà trop tard.
En fin :Les boomers ont joué avec des règles qui n’existent plus. À nous d’écrire le nouveau manuel du jeu.





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